Paysage et sites du Conservatoire

Diagnostic paysager initial

Dès lors qu’un intérêt paysager est pressenti sur un site d’intervention potentiel, les paysagistes du Conservatoire portent une analyse paysagère du secteur et du site en confrontant les données de paysage existantes (Atlas des paysages de Poitou-Charentes, Chartes et Plans de paysage, Ateliers pédagogiques régionaux réalisés localement) à celles recueillies lors de la visite de terrain, systématiquement réalisée aux côtés d’un collègue naturaliste.

Il s’agit en premier lieu de s’interroger sur le périmètre d’intervention, d’en proposer les limites à travers un argumentaire paysager. Pour exemple, à l’échelle d’une vallée, les relations visuelles entre versants sont souvent recherchées. En effet, à l’échelle d’un territoire au relief peu marqué, comme c’est le cas en Poitou-Charentes, la configuration de vallée libère généralement des vues de grande qualité, tant sur le fond de vallée que sur les coteaux qui en marquent naturellement les limites.

Diagnostic paysager Coteaux de Ségonzac © CEN-PC

Diagnostic paysager Coteaux de Ségonzac © CEN-PC

Très rapidement, un reportage photographique et autres productions graphiques sont réalisées afin de présenter le plus fidèlement possible le contexte paysager du site focalisé et d’en extraire les qualités paysagères spécifiques ainsi que d’identifier les menaces qui pèsent eu égard aux évolutions paysagères en cours (internes et  externes au site). Quels aménagements, quelle pression urbaine en périphérie ? Quel intérêt pédagogique ?

Témoigner de ce potentiel « cadre de vie », donner à voir les relations du site au paysage dans lequel il s’inscrit constitue l’essentiel de cet exercice. Les fiches de présentation de nos sites offrent un bref aperçu de ce travail.

Conjointement à la définition des limites d’un site, le Conservatoire réfléchit également à sa complémentarité avec ses autres sites d’intervention en matière de continuités écologique et paysagère. L’intervention sur un site ne peut satisfaire à la reconquête paysagère d’un territoire, la stratégie se doit d’être plurielle et ubiquiste pour prétendre agir en faveur d’un paysage.