Ateliers pédagogiques régionaux
Depuis 2005, le Conservatoire de Poitou-Charentes entretient un partenariat avec les écoles nationales supérieures du paysage d’Angers, de Blois, de Bordeaux et de Versailles, se concrétisant par la mise en œuvre d’ateliers pédagogiques sur les territoires. Chaque atelier fait l’objet d’échanges et de discussions au bénéfice des acteurs territoriaux qu’ils soient élus, techniciens ou citoyens.
Très soucieux de la prise en compte du paysage dans la préservation et la gestion des espaces naturels, le Conservatoire alimente par là-même ses propres réflexions mais aussi celle d’un nombre croissant de partenaires pour lesquels les enjeux de paysage et de préservation des espaces naturels vont de pair.
De nombreuses thématiques abordées
Parmi les thèmes sur lesquels les jeunes paysagistes sont interrogés de manière récurrente, figure celui de la place de l’arbre dans le paysage : la haie, le bocage, l’arbre isolé. Ces thèmes sont aujourd’hui abordés conjointement sous l’angle écologique, paysager, économique et social.
Un autre domaine de prédilection est celui concernant les espaces pour lesquels les transformations sont les plus vives ; il s’agit par exemple des périphéries urbaines et des interstices ville-campagne. Pour la recherche d’une certaine maîtrise du développement urbain, le paysagiste concepteur peut en effet être force de propositions. À l’échelle d’une opération (un projet d’éco quartier, un projet de lotissement…) ou bien à l’échelle du grand paysage, l’atelier pédagogique est l’occasion de réfléchir à plusieurs, sur l’étendue des actions envisageables pour accompagner une évolution aussi prometteuse que possible du paysage : une stratégie territoriale, une pré-programmation, un programme, un projet de paysage.
Un autre sujet foisonnant est celui de la place des énergies renouvelables dans le paysage car en effet, tel paysage n’a pas les mêmes « capacités » qu’un autre, à accueillir tel ou tel type d’énergie en fonction de ses caractéristiques selon sa géomorphologie, la nature de l’occupation des sols, les activités agricoles, la densité et les formes du bâti…
Enfin, après la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, les jeunes paysagistes -mais aussi les plus aguerris -, ne sauraient sous-estimer l’impact de leurs projets et de leurs aménagements sur le vivant. La prise en compte des continuités écologiques et paysagères, ainsi que des espaces nécessaires aux espèces pour l’accomplissement de leur cycle de vie, constitue un sujet incontournable pour chaque atelier.