Meulières de Claix – Chaumes du Vignac – Fiche balade

Meulieres de Claix, Charente © CEN-PC
Meulieres de Claix, Charente © CEN-PC

Meulières de Claix – Chaumes du Vignac – Fiche balade

Un peu d’histoire

Il y a environ 90 millions d’années, la région de Claix était un lagon récifal où vivaient des mollusques coloniaux disparus, les rudistes. Combinés à l’érosion du Massif central tout proche, les squelettes des rudistes ont formé une barre calcaire appelée Turonien. Elle est à l’origine du plateau des Meulières, aujourd’hui émergé et érodé.

Opération sauvegarde

Bien connu des naturalistes mais malmené par de nombreux dépôts sauvages et passages d’engins motorisés, ce site a été protégé par arrêté préfectoral en 1993 à l’initiative de Charente Nature. Pendant trois ans, des bénévoles ont procédé au nettoyage de nom­breuses fosses. L’intervention du CEN est venue conforter cette dynamique de préservation et, dès 1996, plus de cinquante hectares ont été acquis pour protéger et gérer à long terme le plateau des meulières. Complétée par une convention avec la commune de Roullet-Saint-Estèphe, la gestion du CEN porte aujourd’hui sur plus de soixante-dix hectares.

La flore

Les plateaux sont recouverts de pelouses calcaires particulièrement riches en espèces méditerranéennes, rares et souvent protégées : Sabline des Chaumes, Globulaire de Valence, Liseron cantabrique parsèment d’avril à juillet ces sols pauvres et arides. Le petit vallon humide de la Vigouille tempère un peu l’ambiance surchauffée du plateau et offre ombre et fraîcheur au troupeau de moutons et de chevaux qui pâturent et maintiennent ces espaces ouverts.

La faune

Elle est plutôt discrète sur les pelouses mais, en juin, l’Engoulevent se fait entendre pour celui qui s’égare dans la chênaie pubescente à la tombée de la nuit. Peut-être apercevra-t-il aussi la Genette !

L’homme

Exploité depuis l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle, ce site concentre en lui toute l’histoire de la meulerie française. Des dizaines de milliers de meules, pesant d’une à deux tonnes, en ont été extraites et expédiées à plus de cent kilomètres à la ronde, empruntant la Charente.


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