Îles de Pont et Granit de Ligugé – Fiche balade
Un peu d’histoire
Il fut un temps où la mer séparait, au niveau du seuil du Poitou, le Massif central du Massif armoricain. Des couches calcaires s’y déposèrent. Mais, à Ligugé, des mouvements dans l’écorce terrestre provoquèrent la remontée du socle ancien.
Plus tard, les Hommes utilisèrent le site comme carrière de production de ballast afin d’alimenter en matériaux la voie de chemin de fer Poitiers-Angoulême.
Opération sauvegarde
C’est à partir de 1997 aux côtés des communes de Ligugé et Iteuil, du syndicat mixte d’aménagement du Clain, que le CEN s’est attaché à préserver le site par la maîtrise d’usage. Des travaux de restauration des prairies naturelles humides ont été lancés dès 1998 ainsi que des fauches avec exportation sur la végétation pionnières des pelouses sur dalles granitiques.
La flore
Entre falaises et rivière, le monde naturel est à son apogée. En effet, on retrouve à Ligugé des plantes spécialisées aux sols maigres et souffrant de sécheresse, mais également d’autres qui vivent les pieds dans l’eau à belle année. Près de soixante espèces de lichens y ont été recensées ainsi que des plantes qui affectionnent les ambiances fraîches des forêts sur éboulis comme l’Ornithogale des Pyrénées.
La faune
La Cistude d’Europe aventure parfois sa carapace de cuir sous les ponts des Îles de Pont après ses bains de soleil. Ici le frottement incessant des ailes de libellules vient s’associer aux chants de la belle diversité des oiseaux des vallées alluviales. Le Martin-pêcheur, la Bergeronnette des ruisseaux animent de leurs couleurs les berges tandis qu’en altitude le Faucon hobereau consomme les gros insectes capturés au fil de l’air.
L’homme
Ici la nature est aménagée et sectorisée. Car très souvent des voix humaines se font écho : des pêcheurs partagent leurs « coups » et côtoient la jeunesse en quête d’un lieu discret pour y faire la fête autour d’un feu de bois. La nature y est parfois malmenée et joue principalement le rôle de scène naïve.