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Une fois récoltées, les graines vont être triées et séchées avant d'être offerte à des agriculteurs de la région. / © Jérôme Vilain

PictaGraine sur France 3 Poitou-Charentes

Ce mercredi 3 juillet 2019 avait lieu sur la zone de l’aéroport de Poitiers-Biard la première récolte de graines provenant d’une prairie entièrement sauvage. L’objectif est de donner ces graines à des agriculteurs pour les aider à semer des prairies adaptées à la biodiversité locale.

Par Valériane Gouban

L’aéroport de Poitiers-Biard accueille une des prairies naturelles les plus grandes du département de la Vienne.  Il y a là, 146 hectares totalement sauvages où l’homme n’a jamais rien semé. Ici on trouve plus de 60 espèces de végétaux et 7 de graminées tel que du lotier, de la carotte sauvage ou encore de la knautie. Pour créer de nouvelles prairies sauvages comme celle-ci, il faut d’abord récolter les graines.

Une première expérience

Une récolte avec PictaGraine @cren-pc

Cette récolte a été rendue possible grâce à un rouleau utilisé pour la première fois sur cette parcelle. Ce dernier brosse l’herbe avant d’aspirer les graines. Pour respecter au mieux la biodiversité, il a été conçu pour ne pas tuer les insectes. Côté rentabilité, il faut compter 30 kg de graines récoltées pour un hectare de prairie.
L’objectif de cette action menée par le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes (CREN) est de reproduire ce modèle dans toute la région comme l’explique Estèle Guénin.

« Ces graines sont principalement destinée aux exploitants agricoles avec lesquels ont travail mais aussi de façon expérimentale avec des collectivités locale comme la commune de La Rochelle ou encore celle d’Angoulême »
Estèle Guénin, chargée de mission au Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes

 

Une fois récoltées et séchées, ces graines seront offertes à des agriculteurs. Le but est d’éviter que ces derniers n’achètent des graines peu adaptées à la biodiversité locale.

Écoutez ici pourquoi il est important de mettre en avant la richesse des prairies sauvages de la région, pour Estèle Guénin.

Pour les agriculteurs il ne reste désormais plus qu’à attendre le mois d’octobre pour semer ces graines.

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